Rechercher dans ce blog

vendredi 7 février 2014

Au-dessous du volcan



« Memphis et La Spia dorment dos à dos, les genoux repliés, la main réconfortante d’un espion italien sur la cuisse d’un auteur à succès vieillissant et perdu à Tanger. » C’est un été qui se termine, bientôt ce sera l’automne, une autre saison à trois car, outre l’espion (« une petite main » comme il se définit) et l’écrivain (américain, qui ne cesse de fuir et de se fuir, entre l’alcool et les barbituriques), il y a une femme, Lulù, une sublime actrice lassée des péplums qu’elle tourne à la chaîne, et qui se rêve « Hol-ly-woo-dienne. » Philippe Fusaro dit la fragilité du désir, notre incapacité à saisir le bonheur, parle de rédemption aussi (on songe à l’« Au-dessous du volcan » de Malcolm Lowry). Tout ici est décadence, légère, presque cruelle, les clichés sont à la noce (la femme fatale, la vie de palace…) et parfaitement assumés, l’écriture se fait sensuelle, ou hagarde. Un beau moment d’égarement.
LIRE « Aimer fatigue », Philippe Fusaro, éd. de l’Olivier, 156 p., 15 €.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire