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mercredi 8 janvier 2014

La lumineuse bataille de Laurence Tardieu



Voilà des mois que Laurence Tardieu n’a écrit que « des coquilles vides ». Des mots qui « sonnent faux. » Elle veut retrouver le chemin de l’écriture, « cette marche en terrain miné qui est toujours casse-gueule si elle est vraie », comme l’a dit Michèle Gazier en lui proposant d’imaginer un texte pour la maison d’édition qu’elle a fondée avec Marie-Claude Char.
Laurence Tardieu doit réapprivoiser ces contrées dangereuses puisque « l’écriture, comme l’amour, n’a de sens que si l’on accepte de perdre pied. » Il y a, elle le sait, un risque : « on peut y laisser la peau. » En même temps, l’écriture, c’est ce qui l’a sauvée : sans elle, elle l’affirme, elle serait déjà morte plusieurs fois. Alors, oui, elle aimerait à nouveau « plonger dans ce magma composé de joie, de violence, de déception, de sentiment d’abandon. » La bataille sera rude, mais la peur sera vaincue. Un récit lumineux, touché par la grâce.
LIRE « L’écriture et la vie », Laurence Tardieu, éd. des Busclats, 108 p., 12 €.

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