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jeudi 30 janvier 2014

Des nouvelles, coup de coeur de Pierre Maenner



Petit contretemps, tu parles. Le titre a la douceur d'un euphémisme, c'est-à-dire la brutalité d'une tromperie... Ne surtout pas s'y fier. Sous cet emballage charmant, ce ne sont que récits de guerres. La dureté des accidents ordinaires qui surviennent durement quand on ne les attend pas. Contrariants pour le moins, consternants pour le mieux. Un mari qui vous quitte, c'est la moindre des choses, il y en a qu'on revoit clochards sur un trottoir. Des enfants que l'on perd, et ce n'est pas le pire, certains n'ont fait que s'égarer au sortir de l'école. Des gens qui partent du cancer, ou d'un machin moins convenu, il faut bien regarder la vie en face des trous. En gros, ces petits contretemps sont la plupart du temps des drames et des tragédies. Mais racontés comme s'il convenait de s'en contreficher. L'effet a contrario est d'autant plus dérangeant. Il n'y a pas de contretemps sans fausses pistes.
LIRE « Les petits contretemps », Gaëlle Heaulme, éd. Buchet-Chastel, 144 p., 14 €.


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