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vendredi 20 septembre 2013

Résilience



Les grands fauves ne laissent pas s’échapper leur proie. Les trois fauves choisis par Hugo Boris (il y aurait pu en avoir bien d’autres) ont saisi leur époque et ne l’ont plus lâchée, craints, respectés, vénérés, haïs aussi. Danton, Victor Hugo, Winston Churchill. L’auteur, certes bien documenté, ne fait pas œuvre d’historien. Il cherche à comprendre le flirt de ces prédateurs avec la Mort. Tous trois se sont arrachés des traumatismes de leur enfance (Danton massacré par un taureau, puis piétiné par des porcs !), basculant du côté de la force. Boris Cyrulnik appellerait cela de la résilience.
Trois longues nouvelles, donc. Trois portraits en miroir, résolument inhabituels. Les parcours, les destins, les œuvres sont là, habilement tissés pour dire ce que les faits, la biographe seule ne sauraient expliquer. Ce qui aura permis à ces êtres de se rendre au-dessus de la mêlée, et de toujours mépriser la médiocrité.
LIRE « Trois grands fauves », Hugo Boris, éd. Belfond, 202 p., 18 €.


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