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vendredi 6 septembre 2013

Le coup de coeur d'Hervé de Chalendar



Philippe Lacoche s'affirme comme un grand écrivain de la nostalgie : l'homme face aux piqûres de l'adolescence, qui touchent directement au cœur. Ce roman est dans la veine du précédent (« Des rires qui s'éteignent »), et il est aussi essentiel. On retourne dans la Picardie brumeuse du début des années 70. Il y a les Stones, de la bière et des filles qui nous bouleversent. Jérôme, presque sexagénaire, retrouve un cœur percé, dans un cahier ; le prénom est Delphine. Tout revient, par vagues : cet amour compliqué, la présence envahissante de Jean-Martin et la figure de l'oncle Charles, résistant qui n'avait pas soldé son passé, lui non plus. Que valent leurs petites histoires face à celles de leurs pères ? Ils n'étaient « capables que de rayer des disques alors qu'ils rêvaient de faire dérailler des trains »... C'est sincère et poignant. Lacoche mérite de ne pas être réservé à des amateurs avertis.
LIRE « Les matins translucides », Philippe Lacoche, éd. Écriture, 222 p., 17,95 €.

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