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vendredi 25 janvier 2013

Le coup de coeur de Pierre Maenner



Le bref récit est ce qui convient dans la circonstance, car les situations de ces treize nouvelles sont pour l’essentiel d’une interminable banalité. Cela dit, amours, caprices et compagnie, ce sont celles qui font le quotidien du monde et nourrissent son histoire de toute éternité. La banalité de la réalité n’est pas dénuée d’importance. C’est pourquoi ces nouvelles ne sont pas que des coups de projecteur sur un moment ciblé, ce sont des balayages sur des vies entières passées au pinceau du scanner. Au bout de l’épisode, il reste des images à ranger au rayon des archives, dans le tiroir obscur des expériences vaines et qui n’éclairent rien. La dernière nouvelle, celle qui donne son titre au recueil - « éponyme » comme on vous le serine aujourd’hui - est une superbe illustration de l’inutilité qu’il y a à revenir sur des occasions manquées. Cette inutilité qui a aussi des raisons d’être.
LIRE « Brefs récits pour une longue histoire », Roger Grenier, éd. Gallimard, 140 p., 13,90 €.

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