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vendredi 18 janvier 2013

Polars : les conseils d'Anne Vouaux et de Jacques Bertho



Deux femmes absentes et sans nom sont les deux pôles entre lesquels oscille cette nouvelle enquête du commissaire finlandais Kimmo Joenta, l’une menant à l’autre par ses intuitions, l’autre renvoyant à un passé sensible. L’assassin d’une femme dans le coma a tué en versant des larmes sur le drap, dans l’intimité de la chambre ; celui de crimes soigneusement mis en scène, exclusivement d’hommes, a pris soin de choisir et de séduire son public. Mis sur la piste de la morte sans nom par sa petite amie Larissa, Kimmo cerne peu à peu l’assassin, plonge dans son enfance troublée, creuse sa douleur, éprouve, même, sa peine. Si les ingrédients du polar scandinave classique sont ici réunis, l’Allemand Jan Costin Wagner, par son style introspectif tout en ellipses, emporte son lecteur loin dans l’indicible, là où se confondent les personnages dans la brume qui rend grise toute réalité.
A.V.
LIRE « Lumière dans une maison obscure », Jan Costin Wagner, éd. Jacqueline Chambon, 314 p., 22,80 €.



Voler les voleurs, c’est le boulot d’une équipe clandestine de spécialistes (des alarmes, de l’informatique, de la finance…), menée par Carr, ex-CIA, pour le compte d’un puissant commanditaire. Mais détrousser les grands trafiquants et escrocs internationaux est un jeu dangereux : deux membres du team de Carr ont été tués dans un guet-apens. A la suite d’une trahison ? Bonjour l’ambiance dans le groupe, lancé depuis des mois dans une combine complexe et risquée pour dépouiller un richissime bandit de la finance…
Passionnant de bout en bout, « A qui se fier » réserve d’excellents moments d’action et de suspense. Mais Spiegelman a aussi su donner de l’épaisseur à ses personnages, dont il a évité de faire des surhommes. Notamment Carr, en butte au casse-tête de la mise au point du piège pour voler le milliardaire pourri, mais également aux prises avec une série de difficultés personnelles. Oui, à qui se fier ?
J.B.
LIRE « A qui se fier », Peter Spiegelman, éd. du Seuil, 403 p., 21,80 €.



 

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