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vendredi 26 juillet 2013

Le grand-huit de l’amour



Elles sont sœurs, réfugiées dans trois appartements de ce qui reste du palais familial à Cagliari, Sicile. Le reste a été vendu. L’aînée, Noemi, se bat pour reconquérir le faste d’antan. Maddalena, et son mari Salvatore, rêvent quant à eux d’avoir un enfant. Le sexe, ils le font matin, midi, soir, voluptueusement, outrageusement, mais point de bébé à l’horizon. Enfin, la cadette rate tout, c’est même pour cela qu’on la surnomme « la comtesse de ricotta », molle comme le fromage de même nom, « la réalité entière blesse son cœur fragile ».
Bref, le palazzo est fragile, délabré, et ces trois vies aussi. On rafistole comme on peut, les murs comme les âmes, une victoire annonce la prochaine défaite. Et réciproquement. Et le lecteur s’amuse autant qu’il est ému de la grâce que met Milena Agus à raconter l’espoir et le désespoir qui étreignent ces femmes jetées sur le grand-huit de l’amour.
LIRE « La comtesse de Ricotta », Milena Agus, éd. Liana Levi, 128 p., 7,50 €.

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