Aucun Vosgien n’ignore que dans chaque recoin de ce
département vert comme les sapins se cache un rebouteux. Celui que l’on ne
nomme jamais, mais que l’on surnomme. Qui fait des miracles, enfin, à ce qui se
raconte. Ici, il s’appelle George Mique dit « L’Index ». Cardo
traverse le département pour le rencontrer car sa femme est au plus mal. Mais
Mique est mort, l’été dernier. Qui pour lui succéder ? Gussa, le fils du
guérisseur, est persuadé que sa sœur - que
tout le monde appelle Mique (tiens, bizarre) - a hérité du don. Voilà de quoi
remplir les caisses de la famille. Mais celle « qui ne sait pas dire
je » n’a que faire de ces allégations. Elle va pourtant suivre Cardo sur
une route hypothétique. Le chemin est tourmenté, sinueux, étrange. À l’image de
beaucoup des romans de Pierre Pelot. Celui-ci, publié une première fois en
1987, revient aujourd’hui en librairie, toujours aussi actuel.
Martine Marion
LIRE « Elle
qui ne sait pas dire je », Pierre Pelot, éd.Héloïse d’Ormesson, 302 p., 19
€.
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