Petit contretemps, tu parles.
Le titre a la douceur d'un euphémisme, c'est-à-dire la brutalité d'une
tromperie... Ne surtout pas s'y fier. Sous cet emballage charmant, ce ne sont
que récits de guerres. La dureté des accidents ordinaires qui surviennent
durement quand on ne les attend pas. Contrariants pour le moins, consternants
pour le mieux. Un mari qui vous quitte, c'est la moindre des choses, il y en a
qu'on revoit clochards sur un trottoir. Des enfants que l'on perd, et ce n'est
pas le pire, certains n'ont fait que s'égarer au sortir de l'école. Des gens
qui partent du cancer, ou d'un machin moins convenu, il faut bien regarder la
vie en face des trous. En gros, ces petits contretemps sont la plupart du temps
des drames et des tragédies. Mais racontés comme s'il convenait de s'en
contreficher. L'effet a contrario est d'autant plus dérangeant. Il n'y a pas de
contretemps sans fausses pistes.
LIRE
« Les petits contretemps », Gaëlle Heaulme, éd. Buchet-Chastel, 144
p., 14 €.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire