Rejetée comme sorcière en raison d’une tache de
naissance, Laurel est une paria qui survit seule dans une petite vallée
déshéritée du Tennessee, au cœur des États-Unis des années 1917-18. Un vallon
pourri par l’humidité parce que dans l’ombre permanente d’une haute falaise ;
une terre de maléfices, estiment les habitants de la petite ville voisine,
butés et pleins de préjugés.
Rejointe par son frère Hank revenu amputé et traumatisé
de la guerre en Europe et qui tente de relever la ferme familiale, Laurel va
découvrir et sauver un vagabond. Un inconnu muet, mais un flûtiste génial dont
la jeune fille, le cœur en friche, partage volontiers les silences. Or cet
homme mystérieux porte un secret qui pourrait s’avérer dangereux…
Comme pour le prenant « Monde à l’endroit », Ron Rash
signe un roman séduisant plein de sensibilité, avec la guerre et la bêtise
crasse en cruelles toiles de fond.
LIRE « Une
terre d’ombre », Ron Rash, éd. du Seuil, 243 p., 20 €.
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