« Le 6 avril 1987 au Caesars Palace de Las Vegas, Marvin
Marvelous Hagler, champion du monde des poids moyens, rencontre en douze
reprises de trois minutes Ray "Sugar" Leonard, titre en jeu. Depuis,
il existe deux catégories de gens : ceux qui croient que Leonard a gagné et
ceux qui savent que Hagler n'a pas perdu. » Ça c’est la théorie de Frédéric
Roux dans « La classe et les vertus ». Comme pour son « Alias Ali » justement
récompensé par le Prix France Culture-Télérama, le livre est brillant,
percutant même si, ici, le style est beaucoup plus classique. Alors emballé ?
Ben avec quand même une réserve de taille : Leonard n’a pas volé Hagler, il l’a
dépassé, balayé techniquement, bluffé durant l’exceptionnelle 11e reprise,
tordu psychologiquement dans un combat divin, pas loin d’être le « vrai »
combat du XXe siècle. Leonard a gagné, poing. Tout le reste n’est que du
révisionnisme pugilistique, Monsieur
Roux.
Laurent Gentilhomme
LIRE « La
classe et les vertus », Frédéric Roux, éd. Fayard, 208 p., 19 €.
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