Voilà des mois que Laurence Tardieu n’a écrit que
« des coquilles vides ». Des mots qui « sonnent faux. »
Elle veut retrouver le chemin de l’écriture, « cette marche en terrain
miné qui est toujours casse-gueule si elle est vraie », comme l’a dit
Michèle Gazier en lui proposant d’imaginer un texte pour la maison d’édition
qu’elle a fondée avec Marie-Claude Char.
Laurence Tardieu doit réapprivoiser ces contrées
dangereuses puisque « l’écriture, comme l’amour, n’a de sens que si l’on
accepte de perdre pied. » Il y a, elle le sait, un risque : « on
peut y laisser la peau. » En même temps, l’écriture, c’est ce qui l’a
sauvée : sans elle, elle l’affirme, elle serait déjà morte plusieurs fois.
Alors, oui, elle aimerait à nouveau « plonger dans ce magma composé de joie, de
violence, de déception, de sentiment d’abandon. » La bataille sera rude,
mais la peur sera vaincue. Un récit lumineux, touché par la grâce.
LIRE
« L’écriture et la vie », Laurence Tardieu, éd. des Busclats, 108 p.,
12 €.
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