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vendredi 13 septembre 2013

De fureur et de poésie, par Anne Vouaux



L’horreur faite beauté et poésie : un paradoxe auquel se sont frottés de nombreux artistes, et qu’illustre à son tour brillamment Nadeem Aslam, né au Pakistan, émigré en Angleterre. Dans ce contexte de guerre de religion anti-américaine fomentée par des islamistes paranoïaques en Afghanistan, dont les funestes conséquences ravagent le Pakistan voisin, tout n’est que tumulte, fureur et mort violente. Mais aussi - car c’est là le pendant de la vie qui s’instille au-delà de la mort - grâce, couleurs et odeurs, patience, amour.
Entraîné dans la guerre en Afghanistan, un jeune Pakistanais vit un cauchemar éveillé qui jamais ne finit. Fait prisonnier des Talibans qui enrôlent des jeunes gens contre leur gré, vendu à des Américains qui l’enlèvent et le torturent, relâché, il erre en quête des siens, s’en rapproche et s’en détourne. Qu’allait-il faire dans cette galère ? Chercher la vie et semer l’humanité, pardi.
LIRE « Le jardin de l’aveugle », Nadeem Aslam, éd. du Seuil, 409 p., 22,50 €.

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