L’horreur
faite beauté et poésie : un paradoxe auquel se sont frottés de nombreux
artistes, et qu’illustre à son tour brillamment Nadeem Aslam, né au Pakistan,
émigré en Angleterre. Dans ce contexte de guerre de religion anti-américaine
fomentée par des islamistes paranoïaques en Afghanistan, dont les funestes
conséquences ravagent le Pakistan voisin, tout n’est que tumulte, fureur et
mort violente. Mais aussi - car c’est là le pendant de la vie qui s’instille
au-delà de la mort - grâce, couleurs et odeurs, patience, amour.
Entraîné
dans la guerre en Afghanistan, un jeune Pakistanais vit un cauchemar éveillé
qui jamais ne finit. Fait prisonnier des Talibans qui enrôlent des jeunes gens
contre leur gré, vendu à des Américains qui l’enlèvent et le torturent,
relâché, il erre en quête des siens, s’en rapproche et s’en détourne. Qu’allait-il
faire dans cette galère ? Chercher la vie et semer l’humanité, pardi.
LIRE « Le
jardin de l’aveugle », Nadeem Aslam, éd. du Seuil, 409 p., 22,50 €.
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