L’autobiographie d’Hampton Hawes (1928-1977) se confond avec le roman noir de l’Amérique des années 50. Issu du quartier de Watts à Los Angeles, ce fils de pasteur apprivoise très tôt le piano familial façon be-bop avant de fréquenter le gratin du jazz… Tel un long chorus aux variations inouïes, le témoignage de Hampt révèle une personnalité rare. Mais le pianiste surdoué allait s’égarer entre le paradis des jazzmen et l’enfer de la drogue. Condamné à 10 ans de prison, il aura finalement le privilège d’être gracié par le président Kennedy... Sacré destin ! Constamment lucide sur sa condition de musicien noir, Hawes estimait que le racisme n’était pas une question de couleur de peau, mais le fruit de l’ignorance. Enfin, son sens critique sur la musique était sans appel : « Il y a la bonne et la mauvaise ». La sienne appartient à la première catégorie. Moralité : il faut lire son livre et acheter ses disques.
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« Lâchez-moi », Hampton Hawes, 13e Note éditions, 256 p., 22,90 €.
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