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vendredi 2 août 2013

Nos âges

Nous sommes à Gênes, Italie. L’enfant, qui n'a pas d'âge dans le récit, a été placé par sa mère chez le gardien du cimetière, un ancien ami. La maman ne peut pas être à la lumière car elle souffre d’une maladie de peau. Mais elle communique avec son fils par un flux, de cerveau à cerveau. Et dans ce flux se glissent parfois des interférences que capte l'enfant et qui lui « racontent » des choses. Quelle que soit la saison, l'enfant erre dans le cimetière et croise des inconnus, dont le fabricant, le tailleur de pierre, madame Blanc, Constance et Ludivine.
Dans ce roman court et dense, rien n'est à prendre au premier degré. Chaque personnage préfigure une période de notre vie. Et les épinards du titre forment la métaphore du goût de la jeunesse. C'est un texte sur la solitude, l'absence et la manière dont on la gère. Déroutant et poétique.
LIRE « Les épinards crus », Anne Luthaud, éd. Buchet-Chastel, 140 p., 14 €.

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