Nous sommes à Gênes, Italie. L’enfant, qui n'a pas d'âge
dans le récit, a été placé par sa mère chez le gardien du cimetière, un ancien
ami. La maman ne peut pas être à la lumière car elle souffre d’une maladie de
peau. Mais elle communique avec son fils par un flux, de cerveau à cerveau. Et dans
ce flux se glissent parfois des interférences que capte l'enfant et qui lui « racontent »
des choses. Quelle que soit la saison, l'enfant erre dans le cimetière et
croise des inconnus, dont le fabricant, le tailleur de pierre, madame Blanc,
Constance et Ludivine.
Dans ce roman court et dense, rien n'est à prendre au
premier degré. Chaque personnage préfigure une période de notre vie. Et les
épinards du titre forment la métaphore du goût de la jeunesse. C'est un texte
sur la solitude, l'absence et la manière dont on la gère. Déroutant et
poétique.
LIRE « Les
épinards crus », Anne Luthaud, éd. Buchet-Chastel, 140 p., 14 €.
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