Beaux
ou pas beaux, qu’est-ce que ça peut fiche ? L’important c’est de se
trouver. Ce type se cherche. Y’a pas que les ados qui se cherchent, ou alors ce
sont des ados en quarantaine, des questions plein le sac et qui se mettent le
sac à dos. Quarante ans, deux fois vingt, parfois vains, tu parles d’un
rugissement. On y surprend déjà le râle qui exprime le ras-le-bol. Quarante
ans, du bel âge déballage, celui où surgissent les grands questionnements. D’où
je viens, mes aïeux, et qu’est-ce que je deviens, mes enfants ! Le présent
qui passe de plus en plus vite au passé. De beaux, ne restent que les draps
dans lesquels on se retrouve. C’est emmerdant ce sentiment de commencer sa fin.
Beau comme un vieillard qui s’en va, du reste pas si beau que ça vers le bout.
Un joli roman au total que cette addition de nouvelles qui s’enfilent comme des
jours qui filent et ne sont beaux que parce qu’ils ne reviennent pas.
LIRE « Je nous
trouve beaux », Cyril Montana, éd. Albin Michel, 187 p., 15 €.
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