
LIRE « Entre
frères de sang », Ernst Haffner, éd. Presses de la cité, 270 p., 20 €.
Cet auteur-là a été touché par la grâce de l’écriture et
de la poésie : le pakistanais Bilal Tanweer signe un premier roman d’une
fraîcheur rare et noire avec « Le monde n’a pas de fin ». À Karachi,
sa ville où sourd l’angoisse permanente de l’attentat, se croisent des destins
de personnages appelés à se retrouver au fil du temps, entre réalité et
fantasme, fragments de la vie d’une ville : « Les histoires vraies
sont parcellaires. Tout ce qui est plus long est un mensonge, une fabrication »,
assure l’un des personnages. Qu’ils soient un fils et son père montés en bus
pour la mer, deux écoliers en goguette, un caïd qui truande des voitures payées
à crédit, un infirmier traumatisé par la vision du diable, un peintre un peu
fou ou un poète marginal, ils touchent par leur humanité, à la limite du conte,
dessinant le portrait reconstitué – un morceau, deux morceaux… - d’une ville
intranquille, bruyante et attachante.

LIRE « Le
monde n’a pas de fin », Bilal Tanweer, éd. Stock, 202 p., 19 €.
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