La gare de Lopé, au Gabon. Djana, Léona, deux fillettes,
elles sont là chaque jour alors que vont débarquer – le monde à l’envers !
– des lions en provenance d’Europe pour le tournage d’un film. Djana, Léona, et
leur monde qui s’en va, « un équilibre de survie, […] à l’opposé de la
concurrence, du libéralisme. » Déjà, leur vie a basculé :
« elles ne boivent plus que des marques, des cocas, des fantas. »
Léona va grandir ici, vivre ici. Mais Djana va prendre son envol. Quitter cette
Afrique de parc naturel, « zone d’interdiction sans chasse ni
cueillette. » Le train, elle monte dedans, direction Libreville (après un
passage par Lambaréné, où Éric Nonn ne reconnaît plus le rêve de Schweitzer).
La ville où son « petit corps de commerce avec ses seins pygmées »
fait son effet… Un chant mélancolique, à lire à haute voix, au rythme de cette
incantation : « ça va aller… ça va aller ».
LIRE
« Là-bas, ils ne tuent pas les oiseaux dans le ciel », Éric Nonn, éd.
des Busclats, 160 p., 15 €.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire