Cette nouvelle histoire de Buffalo Bill Cody, génial ovni
littéraire selon certains, a une belle qualité : on découvre comment le Wild
West Show fut le précurseur du spectacle vivant, du reality show, des parcs
d’attraction. Le récit de cette caravane qui parcourt le monde dès la fin du
XIXe est absolument passionnante (Le Wild West Show pris même ses quartiers
d’hiver à Benfeld en 1890), montrant un Buffalo génial bateleur, puis triste
clown chapeauté ne sachant plus redescendre de son cheval. Malheureusement,
l’auteur se tire un peu une flèche dans le pied quand il utilise Buffalo pour dénoncer
l’action des Blancs sur les Indiens, rappelant le massacre de Wounded Knee…
Oui, ce n’est effectivement pas la page la plus glorieuse de l’histoire
américaine, oui le propos de Wild West Show peut être taxé de révisionnisme
historique, mais ce n’est ni un scoop ni le récit le plus pertinent sur le
génocide indien.
Laurent Gentilhomme
LIRE « Tristesse de la terre », Éric Vuillard, éd. Actes
Sud, 176 p., 18 €.
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