Ce récit si pudique est
d’abord une histoire de « paire ». « Paire » que le père de
l'auteur pense avoir entre les jambes en cumulant les conquêtes, en tyrannisant
sa famille et de par ses positions politiques. « Paire » que la mère
aura du mal à accepter quand son garçon grandira, se faisant homme.
C'est aussi l'histoire de ses
« pairs » que Pascal Bruckner découvre à partir de la fac, l’ami
Alain Finkielkraut ou les profs dont il fera, en quelque sorte, des pères de
substitution.
Car ce livre est une histoire
de pères. Celle du père de l'écrivain dans toute la complexité de la relation
avec son fils, et celle de l’écrivain devenu père à son tour… et qui ne veut
pas ressembler au sien.
Au final, une véritable
histoire d'homme(s) quand la seule image féminine récurrente est celle de la
mère soumise, frappée, humiliée. Même les mères des enfants de l'écrivain ne
sont qu’à peine évoquées. Les chiens ne font pas des chats…
LIRE « Un bon fils », Pascal Bruckner, éd. Grasset,
251 p., 18 €.
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