Il s'agit ici d'une vingtaine
de nouvelles échelonnées en trois chapitres qui - a priori - n'ont aucune
raison d'être. Au premier abord toutes impénétrables, toutes plus inexplicables
l'une que l'autre. Cette « porte souterraine » ne donne accès à rien
de clair, c'est une fenêtre ouverte sur un grand vide plein de grandes
questions. Pourquoi faut-il pour naître s'extirper d'une « poche des
os » ? Pourquoi les héros d'à présent ne sont-ils plus des
hors-la-loi ? Qui est le traître de la photo ? Que faire d'une odeur
de savon souvenue, de la pluie revenue, et des petites filles que l'on a
perdues ? Autant de mystères qui se déposent au fil de la vie qui coule,
et il y en a bien d'autres. Formules renversantes, instants inattendus,
ricochets de poésie, qui ira retrouver sa porte dans ce labyrinthe et ses trois
tiroirs ?... Sans doute obscur, mais sacrebleu ! que tout cela est
bien écrit.
LIRE « La porte souterraine », Etienne Raisson, éd.
Gallimard, 130 p., 13,90 €.
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