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vendredi 23 mai 2014

Le coup de coeur de Pierre-Louis Céréja



« Il arrive un moment où la vibration de ceux qu’on aime n’est plus là ». Après une dizaine de romans où passait parfois l’ombre d’une mère, voici que Sophie Avon fait (enfin !) le récit de son histoire complexe avec sa mère. Un portrait d’une mère désormais disparue et qui oblige sa fille à se retourner sur les insouciances partagées, sur les complicités stimulantes, sur les douleurs infligées. Dans cette ultime déclaration, l’écrivaine et critique de cinéma à Sud Ouest emporte le lecteur dans de courts fragments de vie où se révèlent les silhouettes d’une femme belle mais pas très adulte devenue mélancolique et « sémaphore de sa propre détresse ». Sans donner le sentiment de solder les comptes, Sophie Avon scrute ardemment une relation où la protection de la mère valait survie de la fille. C’est parfois cruel, souvent émouvant quand elle s’interroge : y a-t-il un âge limite pour être orpheline ?
LIRE « Dire adieu », Sophie Avon, éd. Mercure de France, 140 p., 14 €.

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