De Dylan à Springsteen, toute la scène folk-rock US
vénère Woody Guthrie, pionnier de la protest-song dont on exhume, 45 ans après
sa mort, ce roman inédit de 1947, « La Maison de terre ». Les
éditeurs d’une Amérique puritaine, qui plus est pré-maccarthiste,
s’offusquaient alors d’un contenu sexuellement explicite et de l’engagement
politique de Guthrie.
Enfin publié, le livre brûle toujours d’une actualité
intemporelle. Celle des « petites gens » en lutte pour leur survie. Guthrie
prend le parti d’un jeune couple de métayers texans rêvant d’un toit digne de
ce nom. À l’instar de leur cahute en proie aux vents dévastateurs des hautes
plaines, leur amour doit résister à la cupidité de riches propriétaires et à la
tentation d’un autre destin, via la proche Route 66. Comme pour tous les
paysans d’un monde sans pitié, le choix est limité. Mais Guthrie leur compose
un formidable hymne à la vie, envers et contre la misère.
LIRE « La Maison
de terre », Woody Guthrie, éd. Flammarion, 318 p., 21€.
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