Tuons tout suspens : « Les douze tribus d’hattie » est
probablement le meilleur roman étranger de l’hiver. La voix, le style, le
souffle d’Ayana Mathis, l’auteure, sont magnifiques quand elle parle de cette
grande famille noire américaine, partie du Sud avec pas grand-chose et qui va
se construire, se déchirer, éclater sans jamais dénouer totalement le lien
tissé par Hattie. Cette mère inflexible épouse August et cinq fils et six
filles - plus une petite fille - vont donner naissance à douze tribus
improbables, miroirs déformants d’une histoire américaine rarement racontée.
Ayana Mathis décrypte les codes de cette saga brinquebalante : « Hattie a un
effet néfaste sur ses enfants, c’est d’elle qu’ils apprennent à ne jamais
compter sur personne. C’est l’héritage le plus important qu’elle leur laisse. »
Ayana est bien la digne fille littéraire de Toni Morrison.
LIRE « Les
douze tribus d’hattie », Ayana Mathis, éditions Gallmeister, 314 p., 22,40 €.
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