Elles s'appellent Florence,
Mathilde, Déborah, Charlotte. Elles valent toutes le voyage, mais il n'aime pas
voyager. Il est incapable de prendre une décision, incapable de choisir une
destination, incapable de larguer les amarres et les valises qu'il traîne avec
lui. Le souvenir flou de son père, parti périr en mer. Sa mère et ses conquêtes
éphémères. Et lui, sa vocation perdue, sa vie qui s'en va à vau-l'eau. Florence
l'a quitté, il a quitté Paris et son boulot falot. Il retourne à Mathilde, qui
fait un bébé avec son meilleur ami. Il est tenté de détourner Déborah, qui fait
des plans avec un autre. Il trimballe un chat dans sa caisse à chat, qu'il
espère rendre à sa maîtresse, Charlotte qui n'aime pas les chats. Il ne sait
pas où il va, il ne va nulle part à force de faux pas. Au bout du compte, un
beau premier roman qui ne va pas là où on aimerait qu'il aille et qui, à défaut
de happy end, a une jolie fin.
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« Entorse », Philippe Mathieu, éd. Buchet-Chastel, 224 p., 15 €.
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