Dès
les premières lignes, le lecteur de « Triple Crossing » est happé par
le rythme et la violence de l’aventure humaine : des migrants tentent de
passer la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, et Valentin Pescatore,
de la patrouille frontalière américaine, est payé pour les alpaguer. Par
n’importe quel moyen. La bavure était dès lors inévitable, ce qui plonge le
policier dans les eaux troubles de l’infiltration en échange d’une promesse de
rédemption. Devenu indic immergé dans un cartel tentaculaire de mafieux, aux
confins poreux du Paraguay, du Brésil et de l’Argentine, il se frotte aux
trafics d’armes, d’êtres humains et de drogue. Efficace car impeccablement
documenté – l’auteur de ce premier roman primé aux States est journaliste
spécialiste de terrorisme international -, ce thriller est aussi beau de
sentiments intègres, que désespérant de noirceur humaine.
LIRE « Triple Crossing »,
Sebastian Rotella, éditions 10/18, 501 p., 8,80 €.
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