Arrêt sur image : un
métro toulousain, une jeune noire molestée par un homme à la dérive, et, tapis dans leur silence aveugle, des
témoins de la scène. Mais grâce à une femme, l’imminence du danger s’évanouit
et l’histoire commence… Rien dans ce court et beau roman écrit à fleur de peau n’est
superficiel : ni les portraits touchants des quatre jeunes vies blessées
dans leur âpre quête de sens, ni la manière dont ils créent leur nid, leur
refuge, dans un monde sans repères, avec, pour improbable ami, leur voisin âgé,
amoureux désenchanté. Car le ciment même de leur tendre et solide lien du cœur
sera leur respect du jardin secret et une main tendue par-delà la
souffrance. Mais quand la violence
de la triste banlieue les aura rattrapés ? Même si l’on n’oublie rien, « se
répéter qu’il y a tout à craindre des gens et des jours, des jours et des gens,
sauf…»
LIRE « Sauf
quand on les aime », Frédérique Martin, éditions Belfond, 220 p., 18 €.
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