Tant qu’à écrire un roman,
autant raconter sa vie. Ce que fait Jean Gab’1, passeur de formules choc plutôt
doué sur la planète rap, en s’adonnant à l’exercice du grand déballage. Une
confession sans fard, maniée avec le verbe de la rue et de la taule. Ces mondes
interlopes que le jeune Charles (son vrai blaze) connaît bien. Il fut enfant de
la Ddass à la suite d’un drame familial : son daron a dessoudé sa mère avec
son amant ! Jean Gab’1 n’a que dix ans, et très vite, il bascule dans le
côté obscur. Tout est bon pour faire du flouze : deal, braquages, racket, prostitution,
les allers-retours à Fleury-Mérogis… Grillé sur Paris, il tente sa chance à
Berlin où il atteint la Ligue des champions de la criminalité. Toujours lucide,
intraitable, le sale gosse parvient à rebondir sans jamais calmer sa haine
intérieure. Sauf qu’à la fin, les mots deviennent son arme. Et il vise
juste ! On n’en sort pas indemne.
LIRE « Sur
la tombe de ma mère », Jean Gab’1, éd. Don Quichotte, 314 p., 16,90 €.
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