Dans la nuit du 21 au 22 mars 2013, trois voix
alternent : dans le Puy-de-Dôme, celle de Marc Williams, un romancier pour
le moins barré, qui a envoyé paître une carrière prometteuse pour s’installer
avec quelques dévots de son atelier d’écriture dans un camping abandonné ; à
Paris, celle de l’éditeur de ses deux romans, un éditeur désabusé, sans plus
aucune illusion sur le milieu littéraire ; et à New York, celle de Felicia,
une romancière à succès qui fut, sans trop savoir pourquoi, la maîtresse
épisodique de Williams. Le premier raconte une expérience humaine stupéfiante,
dérive sectaire pour les uns, forme d’extase pour les autres. Les deux autres
cherchent à comprendre comment cet homme, apparemment sans grand charisme, a pu
laisser en eux une empreinte indélébile. Au fil d’un suspense improbable, Mark
Greene s’autorise l’autopsie de la création artistique. De ce qui nous amène au
bout de nous-mêmes. Brillant.
LIRE « Le
ciel antérieur », Mark Greene, éd. du Seuil, 288 p., 19 €.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire