Michel Serres baptise la jeune
génération du joli sobriquet de « petite poucette » car, à ses yeux,
cette génération se sert énormément de ses pouces avec les jeux vidéo, le
téléphone portable et autres délices technologiques. Pour l’auteur, nous
serions en passe de vivre la troisième grande révolution de l’humanité après le
passage de l’oral à l’écrit et celui de l’écrit à l’imprimé. Aujourd’hui, avec le
numérique, les supports, les sources et les façons de communiquer sont
bouleversés. Une nouvelle donne qui fait que le monde a tellement changé
que les jeunes doivent tout réinventer : les institutions, le vivre
ensemble, une manière d’être et d’apprendre.
Michel Serres, en
philosophe de l’action, nous propose de partir de ce que nous avons connu et de
ce que nous vivons pour se lancer dans une projection vers l’avenir. Pour
éviter de verser dans le jargon, il choisit la forme du conte. Bien vu.
LIRE « Petite
poucette », Michel Serres, éditions Le pommier, 82 p., 9.50 €.
Une vision de la société qui liasse perplexe, obligeant à réfléchir tellement le regard porté peut s'avérer fin, juste, concis...et cruel en même temps. Ça mériterait une thèse :=)
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