Ces 65 petites non-histoires,
dans un petit bouquin noir de 150 pages - le compte est vite fait : elles
durent chacune le temps de deux ou trois pages, parfois il n'y en a qu'une - ne
font pas un roman et ne sont pas non plus des nouvelles. Juste un regard jeté
sur des moments quelconques et ce qu'ils ont de rare, à y regarder de plus
près.
Ces 49 petits parcours, dans
un petit bouquin de 158 pages à l'air topographique -faites le compte :
chacune couvre en moyenne trois pages, quelquefois deux ou quatre - ne sont pas
des nouvelles et ne font pas davantage un roman. Juste des tentatives « pour
résister à la tentation de l'ennui à la campagne ».
Deux petits livres tout
pareils, sortis tous les deux le même jour – coïncidence - qui lus successivement
ou simultanément, vous feront jouer aux « 7 différences », petit
passe-temps de saison.
LIRE « On ne
va pas se raconter d'histoires », David Thomas, éd. Stock, 150 p., 14 €.
« Ici », Christine
Van Acker, éd. Le Dilettante, 158 p., 15 €.
Depuis quarante ans il
navigue sur des chalutiers ou des cargos, toujours absent partout, jamais chez
lui nulle part. Marseille ici, Salvador de Bahia là-bas. Entre les deux,
l'équateur à franchir. Un océan à passer pour aller d'une mère à l'autre. A
Marseille, il laisse une femme, deux filles, grandes, bientôt des
petits-enfants, une famille, son passé. A Bahia, il rejoint une maîtresse et
son petit garçon, un avenir s'il en reste. A présent maître d'équipage, aux
prises avec un ramassis de gens comme lui, faits de toutes pièces et sans
attaches, il envisage son dernier voyage. Au milieu de l'océan non plus, il ne
se retrouve plus. Le temps vient de se poser sur une terre. Mais de quel côté
de la ligne ira-t-il jeter les amarres ? Avant, après, quelle partie de lui
choisira-t-il d'oublier ? Un beau premier roman, qui roule sur l'errance
de l'être quand il cherche sa route, ballotté par les houles.
LIRE
« Après l'équateur », Baptiste Fillon, éd. Gallimard, 220 p., 17,50 €.
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