Avec Vincenzo, il faut croire que ce n’était plus
possible. Il « l’avait aimée nuit après nuit pendant des années avec la
voracité du début », et puis il y avait eu cet enfant qu’ils n’avaient pu
avoir. Le fossé s’était creusé. Costanza, la cinquantaine venue, avait regagné
Rome. Elle avait rencontré Bruno, un photographe allemand, était devenue son
assistante. Et Bruno était mort, lui léguant son ordinateur. Dans un fichier,
d’étranges fragments, photos de statues abîmées. Des fragments qui semblent
dialoguer avec le mausolée que Costanza visite sans cesse, l’église de la
sainte qui porte son nom. Et puis, il y aussi ce mail apparu sur l’écran du PC
de Bruno, d’un certain Martin, peut-être le dernier amour de Bruno, peut-être
le prochain de Costanza, elle qui semble en plein hiver sensuel. Et tellement
en demande. Un merveilleux roman, fragile et envoûtant, sur la nécessité de
tirer un trait sur « ce qui paraît ».
LIRE « Un
hiver à Rome », Elisabetta Rasy, éd. du Seuil, 114 p., 15 €.
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