On a 17 ans, la mère a perdu les pédales, le père on ne
sait pas, on se réfugie à La Rochelle chez la grand-mère, on s’ennuie au lycée,
on se plonge dans le théâtre, c’est bien ça, le théâtre pour un jeune homme
« égoïste, détaché »
Un jour, au cours de théâtre, il aperçoit un nouvel
élève, très jeune, 14 ans, Hervé, si pâle, c’est le coup de foudre, ces deux-là
deviennent inséparables, dans le secret (« Je ne montre rien de l’excès
qui me ravage »), ou presque. Ils rêvent d’organiser un exil à Rome, de
tenter leur chance à Cinecittà,
que Pasolini écrive un film tiré de leur histoire.
C’est le récit d’une passion fulgurante, singulière et
d’une innocence enragée. Un récit qui prend encore plus de relief quand on
apprend que Hervé, c’est Hervé Guibert, le futur auteur. Une passion dont la
flamme vacillera au prix de mille éclats, et s’éteindra en « tranchant le
fil d’un amour qui n’existait plus. »
LIRE
« Deux garçons », Philippe Mezescaze, éd. Mercure de France, 120 p.,
13,80 €.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire