Impossible à résumer ? Laissons faire l’auteur :
« Nous avons compris depuis longtemps qu’il n’était plus possible de
renverser le monde, ni de le remodeler, ni d’arrêter sa malheureuse course en
avant. Il n’y avait qu’une seule résistance possible : ne pas le prendre
au sérieux. » Des amis parisiens essaient de vivre une existence décente,
entre mensonges pathétiques, blagues foireuses, et crash d’une bouteille de
(très vieil) armagnac. En parallèle, à une époque indéterminée, Staline se joue
de sa cour, Brejnev, Kroutchev et consorts. Au final, pour le lecteur,
« un non-sens qui captive justement parce qu’il n’a aucun sens. » De
ces pages si légères, d’apparence presque idiotes, on retiendra que rien ne
sert de se prendre au sérieux, surtout à l’heure où toutes les utopies ont été
assassinées. Place à l’insignifiance, dans son innocence et sa beauté. Aimer
l’inutile, voilà ce qui s’appelle exister.
LIRE « La
fête de l’insignifiance », Milan Kundera, éd. Gallimard, 144 p., 15,90 €.
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