Dans ce remake de « Barbe bleue », Saturnine, une
jeune femme, qui donne des cours à l’école du Louvre loue une chambre à un
noble reclus dans sa splendide demeure parisienne depuis vingt ans. Il a aimé
huit femmes, les a toutes tuées. Il n’a pas supporté qu’elles cherchent à
connaître son secret, celui de la chambre noire. Saturnine, les secrets, elle
s’en fiche. Cette légèreté rend dingue notre misanthrope, et fait chavirer son
cœur pour Saturnine. Elle, elle préfère le champagne, le meilleur. Ils prennent
l’habitude de dîner des meilleurs mets, accompagnés de bulles de cet or
liquide. Et ils philosophent. Ils ne savent pas mentir, le jeu en est d’autant
plus redoutable.
On a peine à le croire tant le roman est pavé de bonnes
intentions, mais le charme n’agit pas. Les saillies d’Amélie Nothomb, souvent
brillantes, tombent à plat, on dirait un recueil de citations relié par des
dialogues de série B. Snif.
LIRE « Barbe bleue », Amélie Nothomb, éd.
Albin Michel, 174 p., 16,50 €.
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