À 13 ans, flanqué des inséparables (pour ne pas dire
davantage) Ferréol et Josselin, Walter Pergamine se rêve auteur de théâtre. À
14, il s’essaie aux aphorismes. À 16, au roman épistolaire. À 18 ans, il
s’aperçoit qu’il n’a jamais cessé, depuis tout petit, de faire des listes… et
que ça ne l’a pas mené bien loin. Sous ses airs de « sale gosse snob et
prétentieux », notre ado boutonneux et emprunté n’en mène pas large et
rêve à ce qui se trouve sous les jupes des filles, et comment y accéder. Il a
cru avoir sa chance avec Sacha, trop parfaite sans doute. Samantha, moins bête
qu’il n’y paraît, fera le job. « Walter » ressemble à un prequel de « Pfff » le premier
roman d’Hélène Sturm, on y trouvait déjà, mais à l’âge adulte, les mêmes
personnages, et Walter n’avait pas appris à écrire le mot « imbécile ».
C’est toujours aussi virevoltant et grinçant, on se croirait chez les frères
Coen. C’est un compliment.
LIRE « Walter », Hélène Sturm, éd. Joëlle
Losfeld, 160 p., 15,90 €.
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