
Ce livre ressemble à un tableau de Noack, ou Scheni
si vous préférez. On y voit une foultitude de personnages tous attachants,
déambulant dans une vie de galère. On découvre des scènes touchantes d’émotions,
de solidarité. Comme cette amitié qui permet à Xenia et à Blandine de rester
debout. La première a été plaquée par son copain et se retrouve seule avec son
bébé. Le compagnon de la seconde a disparu, la laissant partager son quotidien
avec un ado mal dans ses baskets parce qu’il est noir et que la bande de blancs
de la cité voisine ne cesse de le harceler. Il y a l’entreprise de nettoyage,
puis le supermarché où l’une et l’autre se battent pour boucler les fins de
mois. Et puis il y a Gauvain, ce patron qui fait basculer Xenia dans un univers
de ouate, le temps de quelques soupirs. On rit, on pleure, on plonge dans la
France d’aujourd’hui avec le sourire et avec gravité.
LIRE
« Xenia », Gérard Mordillat, éditions Calmann Lévy, 340 p., 18,90 €.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire