Peut-on écrire un bon roman américain quand on est
né à Albi ? Affirmatif, si l’on s’appelle Marc Durin-Valois, que l’on connaît
très bien le pays de l’oncle Sam et que l’on possède en plus quelques
connaissances sur le nucléaire militaire. Alors, qui est Claude Eatherly ? Le
pilote du bombardier de reconnaissance météo, le Straight Flush, qui a assisté
le largage de la bombe atomique sur Hiroshima au Japon, le 6 août 1945. Un
Eatherly qu’une photographe texane débutante, Rose, retrouve en 1949 devant un
tribunal pour des minables affaires d’escroquerie et d’alcoolisme. Une relation
trouble, mystérieuse, ambiguë va se nouer entre Claude Eatherly et celle qu’il
surnomme Tokyo Rose. « La dernière nuit de Claude Eatherly » devient un roman
absolument magnifique quand Marc Durin-Valois rappelle l’utilisation du pilote
déchu par les intellectuels européens pour le transformer en martyr de l’atome.
LIRE « La dernière nuit de Claude
Eatherly », Marc Durin-Valois, éd. Plon, 340 p., 21 €.
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