Drôle de bonhomme, Erlendur : ce flic futé de Reykjavik,
revenu en vacances dans la contrée déshéritée de sa jeunesse, tout au nord-est
de l’Islande, s’est installé dans une maison abandonnée. L’homme est hanté par
un drame de son enfance : la disparition jadis en pleine tempête, dans la
montagne proche, du petit frère qui l’accompagnait.
La région sauvage et désertique a d’ailleurs été marquée
d’autres disparitions ; et Erlendur, extrêmement têtu, se lance sur les traces
presque effacées d’une jeune femme volatilisée il y a des décennies lors d’un
ouragan de neige. Il va ainsi déterrer de vieilles tragédies et ressusciter des
fantômes en même temps qu’il ravivera ses profondes blessures…
Indridason s’emploie à loisir – procédé classique - à
faire trembler le mince fil du temps qu’essaye de remonter son enquêteur, une
piste ténue fragilisée par la mort et l’oubli où chemine aussi le lecteur pris
au jeu.
LIRE
« Étranges rivages », Arnaldur Indridason, éd. Métailié, 298 p.,
19,50 €.
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